les vampires : la théorie.
« il m'a toujours été rapporté qu'il fallait à coup sûr se méfier des hommes en costume ; que les créatures qui pouvaient se montrer les plus nobles en société, étaient bien souvent celles aussi qui dans l'ombre de leur sphère privée, faisaient preuve des plus effroyables monstruosités. »
origines
et histoire lointaine
Tout comme les autres créatures, les vampires ignorent tout de leurs origines. Ils gardent cependant des traces de leur existence soigneusement conservées dans les archives de la congrégation, pouvant attester qu'ils existent au moins depuis l'antiquité. En effet, les vampires prennent grand soin de se faire oublier, de changer régulièrement de nom, de toujours être la main habile qui tire soigneusement dans l'ombre les ficelles, sans jamais être le pantin connu de tous et dont le nom sera encore cité des siècles plus tard dans les manuels d'histoire. Seulement ils se devaient de garder des traces de leurs exploits, de raconter l'histoire telle qu'elle s'est réellement passée, la faute à leur ego. Certains humains parlent de complot, si seulement ils connaissaient la vérité. Leurs plans s'étalant bien souvent sur des siècles entiers, les vampires sont réputés pour être paradoxalement des créatures sages et patientes (quand elles ne sont pas occupées à vous vider de votre sang). C'est d'ailleurs un vampire qui est à l'origine de la congrégation, et du pacte.
pouvoirs
et autres capacités
Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur les vampires, ces êtres lugubres qui brillent au soleil ou brûlent au contact d'un crucifix. Ces créatures obscures et ternes aux expressions bestiales, des images forgées dans l'inconscient collectif par la crainte des humains à l'égard de ce qui leur est étranger. Les vampires sont en réalité des êtres faisant souvent preuve d'une grande prestance, tellement d'ailleurs qu'il est difficile de ne pas les remarquer ; rien ne vous prépare à ce que vous allez ressentir lorsque vous rencontrez un vampire pour la première fois. Leurs traits sont si parfaits qu'on les dirait ciselés par un sculpteur prodige. Puis lorsqu'ils bougent, ou qu'ils parlent, votre esprit n'est même plus capable de percevoir ce que vous voyez. Chaque mouvement est gracieux, chaque parole musicale et leur regard impérieux. Ayant traversé des époques où la religion tenait une place primordiale, ils sont également très pieux et ceux ayant été transformés récemment le sont généralement devenus de par les croyances imposées de leur clan. Bien qu'ils soient immortels dans le sens où ils ne peuvent tomber malade et que la temporalité n'a sur eux que très peu d'impacte ; ils existent cependant deux façons pour eux de mourir bien que tuer un vampire est un acte long et éprouvant. Il est possible d'en venir à bout par le feu, mais il ne suffit pas simplement de les immoler. Il faut un long et puissant brasier, semblable à une incinération afin de ne laisser rien d'autre que des cendres. Il est également possible de les saigner à blanc, de les vider totalement de la moindre goutte de sang circulant dans leur organisme.
Ils se nourrissent effectivement de sang, humain ou animal, grâce à leur mâchoire à la force décuplée qui leur permet de percer la fine couche d'épiderme de leurs proies à l'aide de leurs canines acérées afin qu'ils puissent se délecter du précieux liquide carmin. Ils peuvent cependant s'adapter au régime alimentaire classique des êtres humains (mais jamais d'aliments cuits) afin de se fondre en société même s'ils n'en tirent aucun intérêt nutritif ou gustatif. Mise à part leur nécessitée de s'alimenter de sang pour survivre, c'est principalement leurs instincts primitifs qui caractérisent les vampires : territoriaux, protecteurs, chasseurs. Le simple fait de traquer une proie est pour un vampire presque aussi vital que de se nourrir.
En plus de leur immortalité, les vampires ont des sens développés à l'extrême. Ils peuvent déceler la moindre odeur, le moindre son. Ainsi chaque petite chose du quotidien peut devenir pour eux tantôt un émerveillement incroyable, tantôt un véritable enfer. Contrairement aux idées reçues, l'organisme des vampires n'est pas - mort - il est simplement au ralenti
(à l'exception du processus de régénération cellulaire qui lui est accéléré ce qui leur permet, avec du repos, de guérir de leurs blessures afin de ne pas y succomber). Ils sont dotés d'une force exceptionnelle et peuvent se mouvoir plus rapidement et plus silencieusement que ne peut le détecter la perception humaine.
règles
et principes de vie
les vampires sont nettement moins communautaristes que les sorcières. ce n'est pas tant à leur race qu'ils accordent leur loyauté mais à leur
clan. Organisés comme de véritables familles, ces clans respectent l'ordre hiérarchique patriarcal de la plus stricte des manières. Le terme de filiation par le sang prenant ici tout son sens, c'est le
pater familias, chef de clan, mâle dominant : qui détient la
patria potestas, pouvoir de vie ou de mort sur les membres de sa famille.
Peu importe qu'il s'agisse d'adoption, de filiation ou de mariage seul le chef de clan peut décider selon son bon vouloir de reconnaître un autre vampire comme étant de sa famille. Les membres d'un clan restent sous la gouverne du chef de clan et donc sous sa responsabilité jusqu'à sa mort. Excepté si un membre demande de former sa propre branche familiale avec l'accord du pater familias ainsi il n'aura plus de compte à rendre, mais ne pourra plus bénéficier de la protection de son ancien chef de clan qui se dégagera alors de toute responsabilité à son égard. Le pater familias peut également tout simplement décider de répudier l'un des membres de sa famille.
- tabous. boire le sang d'un autre vampire est probablement la pire punition qui puisse être infligée. c'est une honte, une mise à nu. Pour ces créatures fières et prudes, il n'existe pas d'humiliation plus grande. Un vampire qui boit le sang de sa victime, pénètre son esprit, viol ses pensées, dérobe ses souvenirs. Infliger cela à un membre de sa propre espèce est un acte abominable. Bien qu'il ne soit pas rare que des chefs de clan inflige ce calvaire à certains de leurs enfants peu dociles.