murmures et chuchotements vont bon train, au sein de l'assemblée. Sorcières et sorciers de Londres, ont été conviés par l'un des représentants à la congrégation de leur espèce pour une annonce exceptionnelle. Chacun semble y aller de sa propre hypothèse concernant l'objet de cette nouvelle si importante, restée bien secrète jusqu'à présent. Entassés dans les sous-terrains dissimulés de l'abbaye de westminster, tous les sorcières de londres semblent avoir répondu présent. La salle principale est un hémicycle richement décoré, moulures, statuettes, crânes et dorures habillent la pièce d'une somptueuse manière, mélangeant des styles et des époques bien différentes, mais toujours de la plus harmonieuse des façons.

Assis sur l'un des premiers bancs, à proximité de la scène centrale tu restes concentré, les bras croisés. puis tu lances finalement un regard à ton cousin se trouvant à ta droite, toujours à tes côtés. " Je me demande bien ce qu'il va nous être annoncé ce soir. " un nouvel edit du pacte qui régit l'organisation des espèces, peut-être ? Comme s'il ne comptait pas déjà suffisamment de règles absurdes. L'interdiction pour les créatures de se regrouper en masse aux yeux des humains, l'impossibilité de fréquenter intimement des créatures d'une autre espèce.. tant possibilité pourtant si loin de la vérité. " peut-être qu'il s'agit de l'annonce d'une nouvelle naissance d'un sorcier de premier ordre au sein du coven, enfin un sorcier du feu digne de ce nom, peut-être. " tu hausses les épaules en riant doucement, taquin. parce que c'est ainsi que vous avez toujours été, c'est ainsi que tu l'aimes : ton cousin. Comme des frères depuis que tu as quitté ta france natale pour venir vivre chez ta tante et faire tes études à londres. tu t'apprêtais à rebondir sur une nouvelle remarque dont l'humour serait indéniablement discutable lorsque d'un vieil homme s'avança vers le pupitre noir en fer forgé, représentant une corneille aux ailes déployées. Il sembla s'éclaircir la voix un bref instant avant de s'exprimer : " Mes frères, mes sœurs. Merci de votre présence ce soir pour cette assemblée extraordinaire du coven de Londres. " les quelques sorciers encore debout s'empressèrent de trouver un banc où s'asseoir, lorsque l'hémicyle fût complet et silencieux, l'homme continua. " Comme vous le savez probablement tous, je suis Gideon Brown l'un de vos représentant à la congregation. Et je vous ai tous convoqué ici ce soir pour vous faire part de mon intention de quitter mon poste. " nombreux furent les chuchotements qui reprirent à cet instant, net contraste avec tous les autres qui restèrent silencieux, presque médusés. " Une place se libère à la congrégation .. " conclusion bien évidente, à peine soufflée entre tes lèvres. Gideon était un sorcier puissant, connu et respecté. Mais son apparence ne pouvait cependant trahir la dure vérité : Gideon était aussi un homme âgé. Un peu plus d'un siècle à en croire les rumeurs, herbes et sortilèges l'avaient préservé un bon nombre d'années, mais comme tous ceux de votre espèce Gideon allait finir par s'éteindre, et sa décision ne pouvait être motivée par autre chose que cette perspective.

Il continua lorsque le brouhaha sembla s'estomper : " Votre régente est venue me confier que votre Coven, celui de Londres. Était le Coven qui recensait le plus de sorciers de premier ordre, un élément qui fût confirmé par notre registres à la congrégation. " en effet, tu te souviens bien. Ce jour-là à paris, alors que tu n'avais pas plus de huit ans, un sorcier était venu chez vous pour te tester, c'est ce qu'il disait. Imposant sur le dessus de ta tête, ses mains abîmées par le temps qui ne cesse d'avancer pour les sorciers. Et c'est ainsi que tes parents furent informés de ta nature de sorcier de premier ordre, possédant des aptitudes à la pratique de la magie argentée. Puis ton intention revint sur le vieillard et son discours, et cachant ta bouche de ta main, tu te penchas vers ton cousin. " S'il cherche des candidats pour le remplacer, j'espère pour toi qu'il ne tirera pas à la courte paille, poissard que tu es, tu serais mal barré. " marquant une pause pour sourire bêtement à ta propre connerie, tu rajoutes : " ne cherche pas à le nier, n'oublis pas que je suis capable de lire ta dette karma. "

Réunion aujourd'hui à l'assemblée et tu te retiens de déjà de soupirer à peine assis. Un regard blasé auprès de ton cousin Lysandre assis à tes côtés comme souvent. Léger haussement d'épaules alors que tu lui murmures. "Sûrement un truc insignifiant." Tu vas feindre l’intérêt pour faire bonne figure mais tu n'as clairement pas envie d'être la, la bridage d'intervention de londres est assez occupé pour que tu perdes ton temps à être ici. Mais comme toujours, les apparences doivent être maintenues et tu ne peux te permettre la liberté d'être absent. Premier tacle de la part Lysandre et tu te mets à rire comme un imbécile sur ta chaise, léger coup de coude en sa direction alors que tu lui réponds sans attendre avec un petit sourire au coin des lèvres. "Justement tu devrais t'inquiéter ça te ferais deux fois plus de concurrence, tu iras lui lire la bonne aventure." Regard malicieux. Heureusement que ton cousin était avec toi durant ce genre de réunion barbante. Tout devenait bien plus amusant. Vous êtes souvent ensembles depuis l'enfance, élevé comme des frères et vous agissez souvent en tant que tel. Dans les mauvais comme dans les bons moments. Tu vois qu'il vas pour enchaîner et tu te redresses un peu sur ta chaise, lui donnant un nouveau coup de coude. "J'essaye d'écouter Lys' tu me déranges, c'est important voyons." Tu regardes l'assemblé, le vieil homme s'approchant pour prendre la parole. Pourtant durant un instant, tu souris en coin. L'attitude faussement intéressé par ce qu'il se passe juste pour chercher ton cousin. Pourtant à l'annonce de Gideon Brown, ton intérêt s'éveille soudain et ton regard s'illumine. Une place vas se libérer. Et tu restes silencieux, ton esprit s'éveille en même temps qu'il continue son annonce. Depuis ton enfance, tu convoites cette place, celle d'un représentant de ta race à la congrégation. Même si tu as réussis à te faire une place plutôt bien placée au sein de la brigade d'intervention. Cela ne t'as jamais suffit, tu veux côtoyer le sommet. Et tu sais que Lysandre aussi. Légére moue qui s'installe sur tes lèvres durant une fraction de seconde avant que tu ne te reprennes. Forcément les sorciers de premier ordre seront prioritaires pour ce genre de place et tu ne le sais que trop bien. Ton visage reste de marbre, sérieux comme toujours en public. Pourtant le brun à tes côtés attire ton attention et tu te penches légèrement pour écouter. Sourire qui s'installe sur ton visage, forcément c'est drôle et tu ne peux pas rire alors que tu sens certains regards braqués sur vous. Magie argenté et magie du feu. Vous ne passez jamais inaperçu quand vous êtes tout les deux. Tu te racles un peu la gorge pour étouffer un rire. "On vas dire que c'est mieux pour toi si il joue sur la chance parce que si on doit jouer ça a la gladiator je pense que t's mal barré." Tu observes les gens autour de toi avant de lui lancer un regard. "Vas falloir faire les mecs sérieux je crois." Léger haussement de sourcil alors que gideon reprends la parole après un instant de silence comme pour laisser le temps à l'assemblée présente de digérer la nouvelle. "Après réunification de la part de la congrégation, il a été entendu d'une décision commune concernant l'identité des personnes pressenties pour me succéder. Dans leurs implications, leurs pouvoirs et la capacité de représentant dans la congrégation." Ton poing se serre légèrement en attendant ton nom. Regard autour de toi pour retrouver celui de ta génitrice rien qu'un instant avant de reporter ton attention sur celui qui reprends la parole. "Ils seront aux nombres de trois. Lysandre Rosier, Seven jaipastrouvédenomencore et Kiki." Tu restes droit, ton visage ne laisse transparaître aucunes émotions même si à l'intérieur ce n'est pas forcément le cas. " Pour départager les personnes pressenties. Il y auras plusieurs épreuves avec différents thèmes. Ce n'est pas un rôle à prendre à la légére et nous devons nous assurer de la tangibilité de la personne qui nous succéderas." Nouveaux murmures dans l'assemblée, regard définitivement braqué sur vous et ton air nonchalant collé sur le visage. Des épreuves, forcément ça ne pouvais pas être aussi simple. "Les épreuves auront lieu dans une semaine. Les candidats seront convoqués pour des épreuves de magie pure. D'herboristerie. De l'histoire de notre congrégation à travers les siécles. Pour ne dire que les principales. La séance d'aujourd'hui est donc terminé. Merci de votre venue à tous. Faisons ce qui est le mieux pour la conservation de notre espèce." Tu te léves alors que tu t'adresses à ton cousin, quittant la salle rapidement avec lui sans vraiment calculer les gens autour de vous. "Je dirais bien que le meilleur gagne mais on sait tous que j'ai jamais été très attentif pendant les cours d'histoires alors ça te laisse une chance." Regard taquin alors que tu glisses tes mains dans les poches parcourant les grands couloirs en pierre de la congrégation. Tu finis par lui murmurer alors que tu t'arrêtes de marcher. "Tu vas tout faire pour gagner n'est ce pas?"    

petite moue pincée, hochement de tête et épaules levées pour confirmer l'évidence qu'il venait de soulever. ton cousin a toujours montré d'étonnantes pré-dispositions à la magie du feu et aux sortilèges qui en découlent, et flash info : le feu ça brûle. Pas étonnant que dans un combat de force brute tes jolies prémonitions et petits tours de divination ne te soient que d'un faible recours face à l'élément brûlant.

Puis à l'annonce de ton nom, tes yeux s’écarquillèrent lentement tandis que ton attention se redirigea immédiatement sur le vieil homme sur la scène au centre de l’hémicycle. Tu as certes toujours rêvé d'intégrer la congrégation, rêve qu'il t'est parfois arrivé de partager avec ton cousin. Mais tu dois bien l'admettre, tu n'as jamais rien fait pour le réaliser. Tu as privilégier ton implication au sein du coven de londres plutôt que tes grandes ambitions politiques pour le compte de la congrégation, ce fût ton choix. Et tu ne l'avais jusqu'alors jamais remis en question. Tu sais cependant que les choses étaient différentes pour Seven, il avait intégré la brigade d'intervention de la congrégation, pour atteindre le sommet il faut commencer de gravir la montage, belle métaphore pour représentant les efforts du sorcier du feu dans son ascension des échelons hiérarchiques de votre communauté.

" Mais je me souviens pas avoir remplis un formulaire ou une connerie comme ça, c'est une blague à toi ? " que tu lances à ton cousin, un sourcil arqué. T'étais complètement abasourdis par la nouvelle, et tous ces regards rivés sur vous n'aidaient en rien. Deux sorciers de premier ordre dans la même famille, ça ne passait déjà pas inaperçu en temps normal. Mais deux sorciers de premier ordre candidats au poste de représentant à la congrégation, c'était le pompom. Mais tes yeux à toi ignoraient les gens, et se fixèrent sur son visage avec toute la concentration dont tu pouvais faire preuve, en toute discrétion. Une veine à peine perceptible se dessina sur ton front à l'instant même où sous tes yeux son épiderme devint de plus en plus flou au fur et à mesure que son corps éthérique s'offrait à toi. mots à peine prononcés entre tes lèvres serrées, comme un secret inaudible, à peine murmuré. " aura cachée, à mes yeux dévoilée. corps éthérique, dévoile-moi tes nuances sans tricher. Comme une couche nuageuse, vaporeuse et colorée qui enveloppait chaque centimètre de son corps physique tout entier. Rouge vif aux reflets jaune sale, presque boueux. Tu perçus alors la surprise qui régnait dans l'esprit de ton cousin. Malgré son travail pour la congrégation, il n'en savait probablement rien. Tu perçu également son désir, pas étonnant lors de l'annonce de sa candidature au poste dont il a toujours rêvé. Mais par dessus tout, ce sont ces reflets jaune ternes qui attirèrent ton attention. Discrets, à peine perceptibles. par-delà le désir, ce fût les traits de la ruse et de l'avidité qui se dessinaient. Tu décidas de les ignorer, pour le moment.

Puis suivant le mouvement de foule, tu te levas d'un bond parfaitement synchronisé avec ton cousin. Vous vous dirigez vers la sortie, têtes hautes, un brin impérieux sans le vouloir vraiment. Et lorsque ce dernier s'arrête, pour te poser - la - question. tu hausses les épaules en continuant de marcher pour l'inciter à te suivre : " Je n'ai pas encore décidé de la position que je souhaite adopter, je suis encore un peu secoué par la nouvelle. Et en y regardant de plus près, je vois que rien n'a fuité jusqu'à tes oreilles non plus entre les murs de la tour de londres, je me trompe ? " question dont tu connais déjà la réponse par son aura qui ne saurait mentir. " Puis franchement, c'est quoi ce mauvais délire de la jouer hunger games avec ses épreuves, il aurait pas pu simplement nommer un pistonné, comme ils le font généralement ? " t'es perplexe, bataille en ton fort intérieur entre ton besoin inavoué de reconnaissance et la perpétuelle nécessité pour toi de te fondre dans la masse sans te faire remarquer.

Bientôt le coven tout entier se retrouva à l'extérieur de l'abbaye, et sans surprise personne ne traîna pour s'en aller et rentrer chez soi afin qu'aucun humain ne puisse apercevoir cet étrange spectacle, d'une horde d'individus sortant des sous-sols de l'abbaye en pleine nuit. Toi, pas trop pressé, légèrement sur le côté tu t'en grille une, zippo toujours ouvert à l'intention de ton cousin qui ne saurait tarder à sortir ses propres tiges de nicotine : mauvaise habitude que vous ne semblez pas enclin à abandonner. " Je suis quand même étonné que gideon procède ainsi, généralement les représentants sont si avide de pouvoir et bien lotis à la congrégation, qu'ils y crèvent presque tous sur leur trône ". heureusement pour toi, aucune autre oreille indiscrète que celle de ton cousin n'avait traîné dans le coin, c'est le genre de propos qui pourrait bien te coûter de mourir dans ton sommeil sans qu'aucune enquête, ni justice ne soit jamais menée ou rendue.

Les deux bruns sortent de la salle et en effet, quand on vous voit ainsi on pourrait penser que vous êtes bien trop confiant et hautain même. Seulement vous êtes ainsi, vous ne vous attardez jamais dans ce genre d'endroit. Tête haute, tu ne croises aucun regard et pourtant tu écoutes chaque murmures qui parvient jusqu'à tes oreilles. Vos prénoms forcément. Les pronostics sont lancés c'est sûr et il encore plus sûr que des paris vont êtres lancés sur le prochain qui poseras son cul sur la chaise de Gideon. Pendant un instant tu t'arrêtes, comme si le masque allait tomber, ta tête se relève et tu remets le masque en suivant ton cousin. Le doute arrive, force et s'insinue en toi. Coincé en travers ta gorge. Tu reviens à sa hauteur et tu hausses les épaules en lui murmurant. "Non je n'étais au courant de rien. Je t'avoue qu'on est débordés en ce moment, je n'ai pas eu le temps d'écouter les derniers potins de la tour." Léger rire qui s'échappe de tes lèvres, à la hunger games. Tu lèves les yeux au ciel. "Je suis pratiquement sur que le dernier qui a était convoqué ne tiendras pas la route. J'ai cru qu'il allait se pisser dessus le gamin." Tu prends un air dédaigneux avant de rire de nouveau. Les états d'âmes de ce style t'indiffère car toi tu es prêt à tout pour gravir les sommets. Tu as ce besoin insatiable de montrer que tu n'es pas que le "batard" comme on t'appelle depuis ta naissance. "J'ai plutôt bien aimé les hunger games. Surtout il y a Katniss avec nous." Sourire malicieux avant de reprendre un peu plus sérieusement cette fois. "Je ne sais pas, des choses sont entrain de changer. Il y à pas mal de grabuge en ce moment. Peut être qu'ils veulent quelqu'un de plus jeune qui tiens la route. Qui est au courant de la situation actuelle."

Une fois seul, tu restes droit comme un i malgré tes mains dans les poches et tu laisses passer les personnes qui sortent. Tu hoches la tête au regard de ta génitrice. Tu n'as pas besoin de lui répondre, tu sais très bien ce qu'elle attends de toi. Bien plus. Que tu gagnes ses épreuves haut la main et que tu poses ton cul sur ce siège. Lys s'allume une cigarette, l'odeur viens titiller tes narines et sans attendre tu prends les tiennes, glisse ta cigarette entre tes lèvres et pose ton regard sur le zippo de ton cousin. Tu inspires légèrement avant que tes doigts ne s'agitent un peu comme pour intimer à la flamme de venir à toi. Quelques secondes à peine et celle ci viens se loger la ou tu lui as demandé d'aller, sur ta cigarette. Une fois allumé, tu murmures un remerciement à celle ci et tire longuement sur ton bâton de nicotine. "Il faut arrêter de se voiler la face. La plupart d'entre nous ne sont pas capables de cela. Gideon l'as peut être compris. Il faut faire avancer les choses plutôt que de rester dans voie qui nous mèneras à l’extinction." Tu le regardes un instant. Il n'y à qu'avec lui que tu peux parler ainsi aussi librement, sans te poser de questions. Aprés tout, pourquoi te gênerais-tu, vous avez grandis et vécu ensemble, vous connaissez tout l'un de l'autre. "Tu sais dèja que je veux ce poste et depuis l'enfance. Je ne reculerais devant rien." Tu soupires légèrement, ce n'est pas toi de dire ce genre de choses mais tu ne saurais mentir. La chose qui t'ennuie c'est de te retrouver face à lui. Aucun état d'âme pour les autres qui auraient pu être en face de toi mais Lys ce n'est pas la même chose. Autre chose qui semble te tracasser d'un coup. Pas l'épreuve de potion ou même d'histoire. Il te suffirait de faire quelque chose que tu ne faisais que trop rarement. Réviser. Mais l'épreuve de force. Toi qui restes toujours mesuré dans ta magie. Tu n'as jamais eu encore à sortir de tes gonds, à t'épuiser ou rentrer dans une colère noire pour te défendre. Et si Lys avait raison qu'il venait à la jouer à la Hunger Games. Comment tu pourrais gérer ça? Tu travaillais sur ton calme et ton apparence depuis tant d'années. Le masque s'était intégrer à ta propre peau. Si tu venais à l'arracher que se passerait t'il vraiment? Tu te remets à marcher à ses côtés en fumant, derrière l'abbaye, Big ben majestueux et lumineux, tu lèves un instant la tête. Vous marchez et prenez le grand pont au dessus la tamise. Ton regard perdue sur l'eau boueuse en dessous de vos pieds. Tu poses ta main sur son bras pour l'arrêter. "Je veux que tu me tires les cartes Lys. Je veux savoir ce qui nous attends dans une semaine."

lorsque ton cousin évoque le fait que certaines préoccupations semblent agiter la congrégation, tu fronces les sourcils. A vrai dire, il est relativement rare que ce genre d'informations puissent passer les imprenables remparts de la tour de londres. De plus, même les agents de la brigade sont souvent tenus à l'écart jusqu'à ce que leur intervention soit nécessaire, alors pour que Seven constate une agitation palpable, c'est que la situation est bien plus critique qu'on ne pourrait l'imaginer.

" L'extinction, terrifiante chimère certes, mais chimère malgré tout. " tu lèves les yeux au ciel, perplexe. Votre survie, la préservation de votre espèce ainsi que des deux autres. La clé de voûte de la congrégation. Une chose dont on vous parle depuis l'enfance, l'argument premier de toutes les réformes adoptées et imposées pour la congrégation depuis des centaines d'années et pourtant, malgré cette peur de disparaître : vous êtes toujours-là. Démons, vampires et sorciers. Certes moins nombreux que la majorité, mais ça vous l'avez toujours été. Puis cet aveux, sans détour de ton cousin, mots prononcés, presque crachés en toute sincérité. Rien de bien nouveau, rien que tu ne savais déjà. " j'le sais bien ça. Ce que j'ne sais pas encore en revanche, c'est comment me positionner à ce sujet, j'attends encore d'assimiler la nouvelle. mais je connais l'importance que toi, tu accordes à cette perspective. " évidemment que Seven convoite ce plan de carrière depuis son enfance, tu le sais très bien. Tu penses même savoir que c'est uniquement pour cette raison qu'il a intégré la brigade, dans le fond.

Cigarettes au bec, vous déambulez quelques minutes dans les rues silencieuses de la ville-monde. L'astre lunaire avait adopté cette nuit-là sa forme pleine, nuit de la déesse mère dans ce qu'elle est de mature, protectrice et nourricière. Tes yeux restèrent rivés sur elle, un long moment. Avant d'être interrompu dans ta contemplation par ton cousin, une main sur ton bras. " Oh, je doute que ce soit une très bonne idée Seven. Il y  a des fois où il vaut mieux encore ignorer ce qu'il va se passer. " car le problème avec tes prédictions, ce qui les rendaient en même temps si prisées au sein du coven, c'est qu'elles étaient des plus exactes. Et ton instinct pourtant te soufflait de les tirer, tu sentais tes doigts te chatouiller, ton troisième œil s'éveiller à cette perspective. mais tu sentais également, que le message qui te serait délivrer ne plairait certainement pas à Seven. Non par prétention, ou quoi que ce soit d'autre. T'ignorais d'ailleurs tout simplement ce que serait le contenu de ce message, mais dans ton fort intérieur, tu savais. tu savais qu'il regretterait de te l'avoir demandé. " tu préfères pas garder l'effet de surprise ? Je voudrais pas te spoiler la raclée que tu vas te ramasser. " rire narquois, ironie malgré toi. tentant d'étouffer l'appréhension de ce tirage qui grandissait déjà en toi.

Puis des voix, un appel à l'aide. Des cris de femme, étouffés. Tu fronces les sourcils, te dégageant de l'emprise de ton cousin pour avancer à petites foulées vers la ruelle dont les cris semblaient provenir. une femme, tentant de se débattre, difficilement maîtrisée, une main sur la bouche semblant ne pas suffire à étouffer ses appels au secours. et quelques hommes, évidemment. six, précisément. vous n'êtes pas du genre à fuir, pas du genre à vous battre gratuitement non plus. " Seven. " que tu lances à ton cousin en une fraction de seconde avant de foncer dans la ruelle. idiot. il est certain qu'à la loyale, six hommes contre vous deux, le jeu est mal barré. et bien que vous sachiez un minimum frapper, il aurait été évident que vous vous seriez royalement ramassés. seulement voilà, vous êtes des sorciers. pourtant les lois de la congrégation vous interdiraient d'intervenir. trop risqué, secret de votre existence qui pourrait aisément ainsi se faire dévoiler. " Oh les garçons, c'est très vilain ce que vous faites-là. "

Ton cousin n'assimile pas encore la nouvelle, tu souris juste un court instant, cela ne t'étonne pas vraiment de sa part. La tête souvent ailleurs plutôt au coven que dans ses idéaux politiques à la congrégation. Pourtant tu ne doutes pas que cela finiras par l'intéresser. Même juste par esprit de compétition. "En tout cas j'espère que tu te donneras à fond car pour une fois je ne me retiendrais pas." Léger air énigmatique sur le visage, tu n'en dis pas plus. Tu ne donnes jamais à fond, même lorsque tu interviens pour la brigade d'intervention. Parce que tu ne sais pas ce que ça pourrais donner et parfois il arrive que cela te fasse peur. Il t'as fallu une force de caractère sans épreuve pour parvenir à dompter et te faire accepter par le feu. Tu sais qu'il ne plie jamais, qu'il possède une ardeur sans limites et qu'il est bien plus fier et indomptable que le vent.  

Vous marchez ensemble sur ce pont et tu lui demandes de te tirer les cartes. C'est quelque chose qui n'est jamais arrivé, que tu lui demandes réellement. Lorsque vous étiez enfant c'est arrivé, parce que vous trouviez ça très drôle. Pourtant. Lysandre ne se trompe jamais lorsqu'il tire les cartes, c'est presque flippant même toi qui est toujours si lucide. De savoir que de simples cartes peuvent te donner des indices sur ton avenir avec autant de réalité. Pourtant tu en ressens réellement le besoin. Parce que tu ne veux pas laisser ça t'échapper. "Pense y." Air sérieux balayé d'un léger rire à sa remarque, tu lui réponds d'un clin d’œil en t'exclamant. " T'imagine si tu te spoile ta propre défaite. Ce serait super moche."  Tu continue dans ta lancée avec un rire clairement moqueur. Pourtant tu te tais rapidement quand ton attention est attiré par la mine de ton cousin qui semble subitement changer.  Tu hoches la tête à sa voix qui t'appelle par ton prénom, mine renfermé car tu as déja compris ce qu'il était entrain de se passer. Tu le suis de la même manière. Six hommes contre vous qui s'en prenne à une jeune femme, tu serres légèrement la mâchoire car tu détestes ça. Ton regard qui inspecte les lieux, l'ombre est de votre côté dans cette ruelle mal éclairée et sordides ou peu de passants s'aventurer. Bon point pour vous. Pourtant quelque chose attire ton attention. Tu n'as que trop l'habitude de ce genre de choses. "Ce n'est pas juste des mauvais garçons. Ce sont de mauvais vampires. Qui ont oubliés quelques règles." Tu les observes d'un air sombre. En ce moment ils pullulent par leurs mauvaises actions dans certains quartiers de Londres et tu en as littéralement ras le cul d'intervenir pour les méfaits de ses vermines." Soit vous partez maintenant et on oublie ce que l'on viens de voir. Soit on se feras une joie de s'occuper de vous. Quelques vampires en moins et Londres en feras une fête nationale." Tu soutiens leurs regards, tu es sur tes gardes. Vous êtes des bons sorciers mais la vitesse des vampires est surprenante et plusieurs fois tu t'es laissé surprendre par leurs maudits déplacements.

Tu recules d'un pas alors qu'ils se mettent à rire tandis que l'un d'entre eux s'adresse à vous en faisant hurler la jeune femme. " On est six contre deux petits sorciers. Nous aussi ça fais longtemps qu'on s'est pas fait un peu de sang magique." Tu lances un léger regard à Lys, lui intimant de se méfier. Toute trace d'amusement ou de légèreté s'est évaporé de ton visage. Tu es d'un sang froid étonnant et d'une concentration à toute épreuve, pourtant pendant un instant tu esquisses un sourire presque joueur tandis que tu murmures distinctement, les poings légèrement serrés. Tu te concentres, regard figé sur tes opposants. "Esprit du feu, il est temps de venir à moi. Insinue toi. Dans les veines carmins de mes opposants. Éveille toi. Montre à quel point tu es ardent. " Paroles prononcés. Esprit qui visualise l'action que tu désires en cet instant. Ils sont six, tu sais qu'il faut frapper fort dans ce genre de cas pour essayer de les dissuader par la suite de contre attaquer. Pendant une poignée de secondes, les vampires pensent que tu bluffes, pourtant tu sais. Tu sens en toi, le feu s'activer dans ton corps, sa puissance s'engouffrer. Les veines de certains qui s'illuminent d'une couleur rougeoyante, le feu passe et s'active, certains s'effondrent de douleur. Il est cuisant ton feu, tu souris un court instant, tu sais à quel point il est caractériel. Tu refermes la main par la suite d'un geste sec pour arrêter le sort et tu murmures alors à Lys sans quitter du regard les ennemis du soir. "Je pense qu'ils vont en demander une nouvelle fournée."  

en l'espace de quelques secondes, tu réalisas que tu venais de louper une formidable occasion de te taire. ce n'était pas quelques stupides humains, mais bien six vampires. Certes, a en juger par leur comportement, ils ne devaient pas avoir été transformés depuis bien longtemps. Mais tout de même, oser ne serait-ce que croire un instant que vous pourriez en venir à bout tous les deux, n'était que pure folie. cependant vous vous étiez engagés dans ce combat, vous veniez de passer un contrat implicite avec cette pauvre jeune femme dont le regard trahissait sans équivoque son apeurement. " Vous pouvez me croire, si du sang doit couler cette nuit, ce sera ni le nôtre, ni celui de cette pauvre femme. Laissez-la partir maintenant. " alors que tu venais à peine de formuler ta menace, Seven venait déjà d'invoquer la magie du feu pour faire tomber à terre trois de vos assaillants. La beauté de cette magie, ô combien destructrice se révéla être à tes yeux presque hypnotique. Mais tu ne devais pas perdre une seconde de plus à t'en extasier. Il n'aurait fallu qu'une poignée de seconde à l'un d'entre eux pour venir jusqu'à vous et vous briser le cou, à tous les deux.  

avant même que seven ne te suggère d'en remettre une couche, tu avais déjà ployé le genoux, faisant le vide dans ton esprit. " j'en appel aux astres brillants du firmament ; qu'ils s'unissent à la mère dans l'instant. " tu murmurais à peine. bien que ce n'était probablement qu'une illusion, à n'en point douter. tu restas persuadé tout de même que la pleine lune et les étoiles en réponse, se mirent à briller, plus qu'auparavant. " que se mêlent ainsi les fils verts et argentés qui tissent la toile de l'univers ; et que de leur liberté de mouvement, ces individus soient privés dès maintenant. " simple fruit de ton imagination paraissant réel sous tes yeux concentrés, ou véritable incarnation des magies que tu venais d'invoquer. en tout cas, tu aurais juré voir des fils brillants, verts et argentés se mêler en des tresses serrées, s'enroulant autour de ces insolents vampires : les privant ainsi de pouvoir exercer le moindre mouvement. la jeune femme, sous le choque en voyant ainsi ses bourreaux immobilisés, laissa son instinct de survie prendre le dessus en s'enfuyant sans se retourner, te laissant à peine le temps de percevoir son visage, à la fois apeuré et reconnaissant.

Il ne fallut pas longtemps pour qu'une goutte de sueur ne perle sur ton front. Maintenir ainsi immobilisés six vampires, nécessitait un niveau d'énergie et de concentration que ton corps ne pouvait décemment pas maintenir éternellement. bien que tu n'étais entrain de pratiquer aucun effort physique, techniquement. chaque centimètre de ton corps en ressentait pourtant les effets. rythme cardiaque s'accélérer, respiration plus saccadée que tu tentais de maîtriser alors que ton énergie semblait comme siphonnée par ces fils imaginaires retenant fermement ces vampires qui luttaient pour s'en extirper.

La situation ne jouait définitivement pas en votre faveur et tu étais légèrement tendu. Dans votre travail vous seriez minimum quatre pour affronter des jeunes vampires. Ils sont généralement fougueux et ne se contrôlent pas dans les premières années de leurs vies. Tu es du genre sélectif et à part ta propre espèce tu ne fais preuve d'aucunes pitié envers les autres. Lys ne tarde pas lui aussi à lancer la contre attaque et malgré toi un sourire se dessine sur ton visage parce que tu as toujours sa magie particulièrement subtile et rêveuse. Tout le contraire de la tienne. Des murmures s'échappent de sa bouche et toi tu restes sur tes gardes au cas ou  un vampire voudrait s'en prendre à l'un d'entre vous. Et de tes yeux émeraudes tu vois des fils venir s'insinuer pour entraver vos assaillants, tu fronces les sourcils croyant d'abord à un mirage. Mais tu comprends bien vite que c'est la magie de Lys qui est entrain de venir vous porter secours. Ils se retrouvent entraver entre des fils venant directement des cieux, tu en es certain, la brillance et la pureté qui s'échappe de ses fils semblent clairement irréelle. La jeune femme victime de ses monstres est libre et commence à s'enfuir, tu soupires légèrement, rassuré et tu marmonnes à Lysandre. "C'est bon prince charmant elle est libre." Tu te rapproches de ton cousin, parce que tu sais à quel point certain sorts sont difficiles à maintenir tant la pression physique est puissante et tu peux lire son visage que c'est ce qui est entrain de se passer. Tenir l'entrave sur six vampire est déjà carrément balaise. " Ne vas pas tomber dans les pommes ça me ferais chier de te porter." Tu esquisses un sourire en coin alors que tu fais quelques pas en avance pour passer devant lui. Parce que tu ne supporterais pas qu'ils puissent lui faire du mal si ils arrivaient à se libérer de son entrave.

"Feu de la salamandre sacré. Je fais appel à ta volonté. Au nom de la liberté, déchaîne ta fureur, encercle mes ennemis, qu'il n'y est plus d'échappatoire à notre victoire. Permets moi de nous échapper dans la nuit." Ton poing fermé viens frapper contre la paume de ta main à la fin de tes mots. Tu fais appel à la salamandre, créature alchimique par excellence, légendaire et puissante. Tu ne cherches pas à gagner ce soir, mais à vous sortir de cette situation sans dommage. Suite à ton geste, tu tends les mains vers l'extérieur pour laisser s'échapper des flammes d'abord par filament. Tu entends des rires de la part de vos ennemis. Pourtant tu ne t'inquiètes pas. Tu es concentré comme jamais, fixé sur ton objectif de vite te dégager de cette situation. Les flammes s'échappent durant quelques secondes avant de devenir un brasier immense qui s'abats tout autour de vos assaillants. Tu serres fortement la mâchoire alors que de ton nez du sang se mets légèrement à couler. Tu marmonnes alors la voix serrée. "Pars, je te rattrape." Ton regard ne faillis par en direction de ta cible. La détermination. Voila ce qui te permets à dompter ton feu. Tu ne faillis jamais dans ce genre de situation. "Bouge Lys'!" Tu sens tes jambes fourmiller par endroit mais tu ne bouges pas, tu tiens bon. Tu les entends hurler et c'est ce qui te fais tenir bon. Normalement au vu de leurs blessures et de votre démonstration de force, la peur vas être présente chez ses jeunes vampires qui n'ont jamais du se frotter à des gens de votre espèce. Si ton analyse est bonne, tu devrais pouvoir t'en sortir sans trop de dégats. Seulement le sort de la salamandre te demande de l’énergie et tu sens que ton souffle commence à être court. Tu recules d'un pas. Viens joindre tes mains entre elles pour mettre fin au sort. Seulement le feu ne se coupe pas d'un coup, tel un brasier, il s'amenuise lentement. Un mince sourire se dessine sur ton visage, pas par joie. Simplement pour la salamandre que tu remercies en continue de reculer lentement. Jusqu'à tourner le dos à tes ennemis. Ton état actuel ne te permets pas de courir comme tu pourrais le faire en tant normal. Au détour de plusieurs ruelles de marche aussi rapide que possible, tu rejoins ton cousin. Ton dos viens se reposer contre le mur alors que tu prends une grande bouffée d'air. Tu essuies le sang sur ton nez d'un revers de manche alors que tu murmures alors. "Rappelle moi de te retenir la prochaine fois que tu veux jouer le sauveur de demoiselle en détresse." Petit sourire malicieux sur le visage, tu dois avouer que c'était quand même plutôt drôle. Mais tu ne lui diras pas à haute voix, le sourire sur ton visage parle pour toi. Tu plonges ton regard dans le sien en lui demandant cette fois. "Tu n'as rien?"  

Tu avais maintenu ton sortilège d'entrave assez longtemps pour permettre à la jeune victime de s'échapper, et assez longtemps pour que Seven prenne la relève. Tu n'étais certes pas à bout de force, mais tu pouvais nettement sortir l'énergie que le maintient d'un tel sortilège t'avait demandé. Les petite vannes piquantes de ton cousin étaient entrées dans l'une de tes oreilles pour ressortir par l'autre, amusé tout en laissant rien paraître.

puis fidèle à lui-même, seven avait joué le frère protecteur, cousin pourtant ton aîné d'à peine quelques mois : c'est une chose qu'il avait toujours fait. Depuis que tu étais venu vivre à londres à ta majorité, il avait toujours eu se rôle dans ta vie. celui d'aîné, guide protecteur et conseiller. " Je suis pas en sucre seven. " que tu lanças avant qu'il ne t'intime à nouveau l'ordre de le devancer, de t'enfuir pour le laisser gagner du temps. ce qu'il fit. alors que tu t'étais échappé pour arpenter la rue principale, seule une lueur rouge/orangée, chaude et éblouissante s'échappa de la ruelle avant d'en voir ton cousin en sortir. " Je ne peux rien te promettre. " que tu lances à ce dernier en riant doucement lorsqu'il t'eut rejoint, lysandre le chevalier servant, voilà qu'il te résumait bien. " Oui je vais bien, merci. "  tu restas cependant quelque peu dubitatif. vous marchiez d'un pas soutenu en direction de chez seven, avec un naturel déconcertant. tu dormirais probablement là-bas ce soir encore, une chose qui t'arrivait souvent bien que cela ne choquait personne. après tout, vous aviez été élevé ensemble quelques années durant, et bien que tu avais à présent toute ton indépendance avec ton appartement, il t'arrivait souvent de dormir chez lui. " C'est quand même étrange. C'est le genre de comportement qu'on retrouve chez de jeunes vampires, qui viennent d'êtres transformés. Et généralement, les nouveaux enfants sont souvent bridés fermement par leur chef de clan les premières années, pour éviter ce genre d'incident.. " réflexion qui n'attendait point de réponse, forcément. juste une pensée, à voix haute prononcée.

vous aviez marché quelques longues minutes avant d'arriver chez seven. " Bon, allons-y. " que tu lanças finalement après être resté quelques secondes immobiles comme une potiche dans l'entrée. Tu te dirigeas d'un bon vers le salon, fouillant chaque meuble comme s'il s'agissait de ta maison. disposant sur la table basse, bougies, pierres et encens. tu n'en avais pas particulièrement besoin pour pratiquer ton don d'oracle, mais tout soutient supplémentaire était appréciable pour affiner tes questions, et les réponses que tu recevrais en retour. " bah alors, qu'est-ce que tu attends ? " d'une allumette craquée, tu allumas chacune des bougies disposées sur la petite table basse devant laquelle tu étais agenouillé. battant tes cartes de tarot avec une aisance toujours aussi surprenante, comme si elles étaient une extension de toi-même, comme si vous étiez en parfaite symbiose, harmonie sincère. " Voyons ce qu'il en est de ces épreuves, et de la nomination d'un représentant à la congrégation. " cartes battues, à présent disposées en arc de cercle sur la table basse. doigts délicats, qui une à une les retournent à la lueur des flammes dansantes des bougies allumées. mystique atmosphère, dû à la lumière tamisée, à l'agréable odeur d'encens qui se retrouva vite dans toute la pièce, diffusée.

Puis les cartes sont retournées " Le pape, inversé. Le bateleur. Le diable inversé. La lune. L'hermite. La justice inversée. La roue de fortune inversée. " et ton subconscient, te force à occulter ce qui apparaît nettement sous tes yeux. chose qui arrive souvent lorsqu'un oracle se tire les cartes pour lui-même ou un proche. refus d'impartialité, refus de voir la vérité. mais la déesse ne semble vouloir accepter que tes yeux restent ainsi fermés. ton troisième œil s'ouvrit et pour toi seul, les cartes devinrent animées, don d'oracle activé : le diable adopta les traits d'un démon, inconnu et familier à la fois. un démon qui féconda une femme, une sorcière. ta tante. incarnée par la lune et ses attraits de fertilité. deux louveteaux sur la carte dessinés, l'un d'eux se transforma d'une imperceptible manière : en bébé. Seven. Puis Seven devenant grand, il incarne un personnage de pouvoir perverti, manipulé. Pape inversé, aux conseils malavisés. Seven à la congrégation, sera inévitablement nommé. charisme certain, il mènera à la perte vampires et sorciers au profit des démons comme son père. famille et amis sous tes yeux se firent exterminés, femmes et enfants, vieillards et manants. retour au temps de la chasse aux sorcières. Roue de la fortune inversée, de sa cupidité il paiera le prix fort. pour son désir de pouvoir et son avidité, il sera chargé d'une lourde culpabilité. et seven, seul, sous tes yeux, se donna la mort par la faute du poids de ses pêchés. une goutte de sueur perla sur ton front, tandis que l'affreux film macabre tissé de fils argentés se dissipa devant toi, te permettant ainsi de reprendre conscience du monde réel, de ton cousin agenouillé, de la table basse, des bougies, du salon.

" Seven .. " tu t'apprêtais à l'informer, quand la déesse t'obligea à replonger dans tes visions. tu n'avais pas encore déchiffré la totalité du jeu tiré. une alternative s'offrait à ce spectacle macabre. Le bateleur, rusé magicien, illusionniste invétéré. talentueux comédien, arborant ton visage. tu manierais comme le bateleur, les outils se trouvant sous tes mains pour parvenir à tes fins. infaillible, tu jouerais le rôle qu'il te faudrait tenir pour parvenir à le supplanter, ton cousin. perçu comme traîtrise par certain, justice inversée à n'en point douter, il s'agirait cependant d'un acte louable aux yeux de la déesse. tu devrais lui passer devant, lui nuire pour le sauver. pour vous sauver tous. sur le trône, le mal ne doit pouvoir régner, même pas procuration. s'il devenait représentant, seven ne serait que la main de son père tapis dans l'ombre, et cela même contre son gré. Tu condamnerais ainsi ton cousin à devenir reclus, paria et jugé. tel l'hermite sur lui-même renfermé. mais quel autre choix tu avais ?

les fils argentées qui dessinèrent sous tes yeux les scènes qui ont précédé se dissipèrent à nouveau. revenant doucement à toi. tu savais qu'il allait te falloir improviser. deux visions bien éprouvantes, il te fallait le temps de récupérer. " Laisse moi quelques minutes. respiration haletante, traumatisme des événements qui sous tes yeux s'étaient dessinés. que dire, que faire.. à qui allais-tu accorder ta loyauté ?

"Non tu n'es pas en sucre, simplement comme un cristal." Tu pouffes légèrement en lui lançant un regard. Pourtant Lys' était quand même bien plus taillé que toi mais tu savais que sa magie était moins offensive que la tienne et depuis toujours tu avais eu l'habitude de prendre sa défense. De le protéger. Et puis parce que tu étais ainsi, déformation professionnelle, tu étais le genre à foncer tête baissée dans une situation mais la en plus c'était Lysandre et c'était différent de tes collègues de la brigade. Radicalement différent même. Puis comme si tout était normal vous repreniez votre route, direction ton appartement. C'était habituel pour toi, le fait que Lys soit à tes côtés et qu'il allait sûrement rester chez toi encore ce soir. Il était habituel de vous voir côte à côté, vous aviez été ainsi depuis de nombreuses années et encore maintenant tu te sentais souvent seul quand il n'était pas prés de toi. Tu écoutes d'une oreille sa remarque concernant les vampires alors que tu hausses les épaules en glissant tes mains dans tes poches. Ses derniers temps tu intervenais pas mal pour ce genre de cas. Des jeunes vampires qui avaient des envies de sang irrépressibles. Peut être qu'il y avait des soucis au niveau du chef de clan. Tu ne savais pas mais ce qui était sûr c'est que tu ne te privais jamais pour éliminer ses vermines quand tu le pouvais.

Finalement devant chez toi, tu restais pensif c'est le brun qui te sortait de ta torpeur en rentrant dans ton appartement, sourire un instant collé sur tes lèvres. Il savait qu'il était autant chez lui que chez toi. Alors qu'il farfouillait, toi tu faisais couler deux cafés sans même attendre son avis et tu te roulait ta petite cigarette magique comme tu adorais l'appeler. Attrapant un briquet tu l'allumes sans attendre alors que tu jettes un oeil à ton cousin, comprenant enfin ce qu'il fait. "Je savais pas que tu avais changé d'avis. Préviens moi." Tu esquisses un simple sourire, coinçant ton joint entre tes lèvres alors que tu ramènes les boissons et les poses de chaque côté alors que tu t'assois en tailleur face à lui, te mordant légèrement la lèvre en le regardant. Un peu stressé ? Légèrement. Pourtant tu l'observes battre les cartes et tu pourrais le regarder faire pendant des heures. Tu n'étais jamais loin au coven et il ne se trompait jamais dans ses tirages, tu le savais et c'était pour cela qu'au fond, tu redoutais peut être un peu ce qu'il pouvait voir. Les cartes sont retournés par Lysandre et ton regard passe des cartes à ses yeux. Tu connais peu les cartes qu'il à retourné. Et tu hausses un sourcil en tirant longuement sur ton bâton d'herbe et prenant soin de rejeter la fumée sur le côté et non en plein sur son visage.

Tu avais souvent hésité à lui demander de te faire un tirage pour répondre à certaines de tes questions. Comme concernant ton géniteur. Tu ne savais strictement rien de lui. Ta mère t'avais strictement interdit toutes questions le concernant. La seule chose qui était évidente ce que tu n'avais pas le même père que tes aînés et on te l'avait suffisamment répété. Le reste était tabou. Pourtant tu n'avais jamais osé demandé à Lysandre si il aurait été possible pour lui de voir quelque chose le concernant. C'était encore trop tabou dans ton esprit. Tu observais le brun, dans son tirage, adossé contre ton canapé, toujours en tailleur devant la table. Pourtant lorsque tu entends ton prénom tu fronces légèrement les sourcils lorsqu'il redevient silencieux comme aspiré par son propre tirage. Tu te redresses nettement alors que tu l'appelles plusieurs fois pour essayer de le sortir de cette transe. Mais rien. Sa respiration s'est nettement accéléré, son torse se soulève bien plus rapidement. "Lys' reviens par ici, tu m'entends?" Tu parles un peu plus fort. Ta main viens attraper la sienne pour essayer de lui faire reprendre conscience et finalement tu tapes sur la table et étales les cartes alors que cette fois tu le sens réceptif de nouveau. Son regard capte le tien et il te demande de lui laisser quelques minutes. Quelque chose cloche.

Il te murmure que le tirage n'as rien donné. Tu pouffes légèrement et tu le regardes sévèrement alors que tu lui marmonnes en lui tendant ton joint. "Tu es bien des choses Lysandre mais tu mens tellement mal, c'est horrible je te jure." Ta grande tasse de café conte tes lèvres, tu restes silencieux à peine quelques secondes avant d'attaquer de nouveau. "Bon c'est bon balance ce que t'as vu la. Tu me l'as fais pas à moi, ça marche toujours et la comme par hasard, ça ne marcherais pas, tu te fous de moi." Tu te penches légèrement sur la table basse pour ne pas couper votre contact visuel. "Je sais à quel point tu es doué pour les tirages, alors crache le morceau Rosier." Tu le jauges un instant. Peut être qu'il ne faudrait pas que tu saches et que c'est pour ça qu'il se tait. Mais à cet instant précis, tu t'en balances."Et si tu as vu que c'est moi qui t'ai balancé le jour ou le tas de feuilles mortes du voisin à cramé. Je plaide coupable, j'ai dis à ma mére que tu essayais de faire mieux que moi." Tu lèves les mains au ciel, comme pour faire un mea culpa alors que tu souris du coin de tes lèvres, moqueur. Quoi? Le diction dis toujours, mieux vaut tard que jamais non?  

doucement, tu reprends tes esprits, et ton calme aussi. on peut dire que cette vision t'avait bien éprouvé, tu pourrais même préciser : tes deux visions. car même si ton cousin pensait aider en interrompant cette dernière, cela n'avait fait que te demander deux fois plus d'énergie lorsqu'elle s'est manifestée de force à toi de nouveau. Mais qu'importe, tu étais clairement sur les rotules, et il allait te falloir quelques minutes pour t'en remettre.

" En vérité, je n'ai rien vu de concret, c'est difficile à expliquer. " mensonge que tu lui lances face à son impatience. cette vision avait été des plus limpides que tu ais eu l'occasion de vivre. restant en tailleurs, face à la table basse, dans cette ambiance très tamisée, tu bascules légèrement ton dos vers l'arrière, tentant de te décontracter un peu. portant à tes lèvres ta tasse de café avant de saisir le joint que ton cousin te proposa silencieusement, bien trop occupé à manifester fermement le fait qu'il ne croyait pas avance, pas un seul mot des conneries que tu t'apprêtais à lui raconter. " je t'assure, je pense qu'il y a certaine chose que l'on ne doit pas savoir, ou bien qui ne sont pas encore écrites. et c'est ce qu'il s'est passé, c'est pour cette raison que j'ai autant douillé. un peu comme un sermon auquel j'ai eu le droit pour avoir demandé de voir ce qui ne me concernait pas. " puis à ton esprit revient cette phrase qu'il venait de prononcer. si ta vision se révélait être juste, et que comme il l'avance tu es incapable de mentir. alors tu allais devoir apprendre, et apprendre vite. pensée fugace traversant ton esprit, tandis que ton regard flirta vivement avec tes cartes sur la table éparpillées, toi tirant sur le joint une bouffée qui tu l'espérais, t'aiderait à soulever ce poids qui pesait à présent sur ta poitrine, suffoquant de l'intérieur.

" mais t'es pas sérieux toi ? " sourcil arqué, interpellé par cette révélation, sourire en coin amusé autant que stupéfait alors que ton regard outré se porta à nouveau sur ton cousin avant que tu n'hausses les épaules avec désinvolture " quoique, j'ai toujours su que t'étais une putain de balance seven. " puis après avoir tiré dessus à nouveau, tu rendis à ton cousin son précieux bien, fixant tes cartes une demi seconde, hésitant à les toucher pour les ramasser. finalement, tu t’exécutas non sans une certaine appréhension qui se dissipa rapidement lorsque tu réalisas enfin qu'elles étaient à nouveau redevenues de simples bouts de papier cartonnés, joliment peinturlurés.

avec souplesse, tu te relevas débarrassas la table en prenant dans tes bras encensoir et pierres précédemment disposées. remettant à leurs juste places chaque éléments de ce joyeux bazar. " n'empêche je me disais que gideon doit probablement se sentir vachement seul dans sa vie pour n'avoir personne à pistonner. " réflexion dans le vent tandis que tu continuais ton rangement. soufflant les bougies restées allumées qui se trouvaient encore sur ton chemin alors que tu te dirigeais vers l'interrupteur du salon. " C'est vrai, c'est le genre de chose qui arrive rarement. voir jamais, en fait ? de ce que m'ont raconté mes parents, c'est toujours des fils ou filles de qui sont nommés à la succession de leurs parents. " pensif, tu te dirigeas vers la chambre autant sans difficulté, t'shirt et jeans serré avant d'aller te mettre au lit, les bras derrières la tête, fixant le plafond pensivement. " puis même s'il a pas de gamin, il a bien de la famille. moi si vraiment j'avais pas mieux sous la main, j'te nommerais toi pour me succéder plutôt que n'importe quel péteux victorieux d'un combat singulier. " tu pouffas légèrement, petite revanche, tu ne pouvais décidément pas t'en empêcher.

Esprit mitigé. Brumeux même. Et cela n'as rien à voir avec l'herbe que tu fumes en cet instant. Tu observes le brun, minutieusement. Que son corps et son esprit revienne totalement sur la terre ferme. Tu es pratiquement certain qu'il sait quelque chose, que ses cartes lui ont murmurés des choses. Que ses yeux sombres ont perçus des images. Mais tu ne sais pas pourquoi il reste silencieux. Ton dos se laisse complètement aller contre le canapé, air et attitude nonchalante comme d'habitude quand tu n'es pas forcé de maintenir les apparences aux yeux du coven.  "Très bien, je n'insisterais pas. Mais si tu veux vraiment savoir, je pense que tu as vu quelque chose qu'il est mieux que j'ignore. Comme ma victoire peut être?" Tu lèves les yeux au ciel avant de pouffer clairement. Au fond, tu as envie de le marteler de questions. De le faire craquer sous la pression et qu'il te crache le morceau mais tu décides de rester silencieux. C'est la décision qu'il a choisis et tu te dois de la respecter.

Lorsqu'il te demande si tu es sérieux, tu restes silencieux quelque chose seconde, le toisant d'un air malicieux avant de finir par éclater de rire lorsqu'il te catégorise de balance. Tu ris, c'est rare que tu ris ainsi mais tu te sens détendu et en confiance malgré la scène d'il y à quelques secondes. La charge magique qui régnait dans ton salon s'est évanouis en même temps que le matériel qui est rangé par le brun et l'air est beaucoup plus respirable d'un coup. "Je pouvais pas dire à ma mère que c'était moi, t'étais la victime parfaite, désolé Lys'." Tu te remets à rire légèrement en récupérant ton bien qu'il te rends avant de tirer longuement dessus, laissant ta tête tomber en arrière pour laisser échapper la fumée d'entre tes lèvres. Finalement écrasé dans le fond d'un cendrier.  Lysandre se léve finalement et tu sais qu'il fait le chemin jusqu'à ta chambre en laissant ses affaires sur son passage. Lourdement tu te léves, ton dernier sortilège de la salamandre, t'as fatigué, tu ne peux le nier. Tu le sens encore dans tes bras. Ton oreille écoute ses paroles alors que tu hausses les épaules en marchant à ton tour dans la chambre, ramassant ses affaires au passage alors que tu les pose sur ta commode. Tes affaires débarrassées, pliées juste à côté. A ses paroles te concernant, tu t'allonges l'air de rien avant de le gratifier d'un coup de pied. "Tu vas rêver de gideon cette nuit ça va te faire tout drôle." Tu pouffes de nouveau. "Franchement, on s'en tape Lys' ce qui compte c'est de l'emporter." Tu tires la couette sur vos corps alors que tu te cales sur le côté, l'observant parfois. "Tu penses trop. Il faut agir. Maintenant tais toi et dors." Tu le pousses légèrement par l'épaule dans un sourire avant de te tourner et finalement fermer les yeux pour enfin te reposer. Après tout cette journée avait été assez remplie.