plusieurs semaines après la déroutante révélation de gideon brown, vous voilà enfin réunis tous les quatre. sorciers du coven de londres, sorciers de premier ordre à première vue uniquement choisis sur ce critère. vous vous teniez en ligne au centre de la scène de l'hémicycle, face aux gradins. ces derniers d'ailleurs, plus que pleins : les sorciers du coven avaient été conviés, ainsi que des sorciers de haut rang d'à travers le monde, après tout la nomination d'un nouveau représentant sorcier concernait l'ensemble de la race au niveau mondial ! bien sûr, quelques places furent réservées aux familles et amis également. tes parents avaient fait le déplacement de paris, assurément. assis à côté de ta tante, la mère de seven. tu n'esquissas pas même un sourire en leur direction, bien trop concentré. tu te contentas de leur offrir tout de même un regard appuyé, plein de force et de détermination.

Au premier rang des gradins, gideon. entouré des deux autres représentants actuels des sorciers à la congrégation, spécialement conviés pour l’événement. fièrement, celui qui s'apprêtait prochainement à laisser sa place se leva, doyen de la congrégation : il prit une fois encore la parole avec une aisance déconcertante pour son âge, gideon.

" Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue ce soir. Comme vous le savez, j'ai décidé de prendre ma retraite. Pour me succéder à la congrégation, j'ai pris la décision que cette nomination ne soit pas le fruit d'un privilège social de filiation, mais bien un honneur récompensant la persévérance de cette nouvelle génération. "

il venait de vous désigner d'un ample geste de la main tout en faisant face à la l'assemblée. un frisson parcourra ta peau, tes poils se hérissèrent et un sentiment de fierté noua ta gorge. étrange sentiment que voilà. tu te redressas d'avantage, bien que plus encore ta colonne se briserait, un bref regard en coin à ton cousin que deux adversaire séparait de toi.

" Afin de déterminer lequel de ces quatre jeunes gens, tous sorciers de premier ordre, sera le nouveau représentant à la congrégation : j'ai confectionné deux épreuves. une première servant à faire sortir du lot, deux d'entre eux. Et enfin, une dernière épreuve qui permettra de les départager en nommant un gagnant à son issue. Jeunes gens, puisses la déesse veiller sur vous et vous apporter force et assistance. sagesse et bienveillance. "

et avant que vous n'ayez eu le temps de comprendre quoi que ce soit à tout ce charabia, vous vous retrouvez prisonniers d'un dôme invisible, généré par des cristaux aux quatre coins de la scène, et soit ce dôme vous isolait du bruit, sous l'assemblait vous fixait dans un silence parfait, presque mystique. quelques secondes qui parurent l'éternité, vous êtes restés impassibles. immobiles, debout : droits comme des piquets. " Ok .. " que tu lâchas finalement. " c'est assez flippant par contre, qu'est-ce qu'ils attendent de nous, concrètement ? " tu fût le premier à rompre votre parfaitement alignement pour déambuler le long de la scène. " Je vois rien.. ni relique, ni énigme ou quoi que ce soit. qu'est-ce qu'on est censé faire au juste ? " que tu lanças tout en te relevant de l'un des cristaux au dessus duquel tu venais de te pencher, histoire de l'observer. aussitôt la vision de l'un de tes adversaires affligeant un coup parfait à l'arrière de la tête de seven traversa ton esprit quelques secondes même avant que cela ne se produise réellement. Juste assez pour t’élancer à nouveau vers le centre de la scène en hurlant : " Seven, derrière toi ! " Ok. les hostilités étaient définitivement lancées. " Vous êtes timbrés ma parole, il s'agit forcément d'autre chose que de simplement s’entre-tuer, réfléchissez un peu ! " mais lys, mon petit. à croire que ta voix ne portait pas assez.

Le moment était enfin arrivé et c'était un moment plutôt épique. De pouvoir voir de ses propres yeux autant de sorciers réunis pour un même événement. Même pour toi c'était légèrement déstabilisant. Le coven de Londres, celui qui t'avait vu grandir prenait bon nombre de place. Les sorciers du monde entier s'était réunis pour assister à l’élection du prochain représentant. Tu étais nerveux mais cela ne se lisait en rien sur ton visage, toujours cette attitude fière, à la limite d'être hautaine, tu ne bougeais pas de ta place. A tes côtés tes concurrents et Lysandre qui n'était pas à ta gauche, comme à l'ordinaire. Cette fois les choses étaient différentes. Regard translucide qui balaye les personnes et qui s'arrête sur ta mère. Elle te fixe d'un regard sans faille et tu sais ce qu'elle peux te dire en cet instant. La même chose que quelques heures plus tôt au téléphone. "Rends moi fière, c'est maintenant ou jamais." Niveau encouragement, ta génitrice n'as jamais été du genre douce et bienveillante, qu'importe. Tu avais simplement répondu de manière positive et tu avais raccroché. C'était maintenant. La voix de gideon venait de s'élever et ton regard était porté sur lui. Ta mâchoire légèrement serrée, ta respiration légèrement plus rapide qu'à l'ordinaire. Tu ne pouvais t'empêcher de regarder une fois Lys'. Tu n'avais pas envie de ménager tes efforts aujourd'hui mais te retrouver face à lui n'était pas la chose la plus aisée.

Ses paroles se terminaient et tu prenais une grande bouffée d'oxygène. Un dôme venait d’apparaître autour de vous et tu fronçais les sourcils. Tout de suite tu avançais pour aller en toucher les parois du bout de tes doigts. Mauvaise idée. Concentré dans tes propres réflexions tu sortais de ta torpeur pour entendre la voix de Lysandre te hurler quelque chose. Sans même réfléchir tu te baissais et ton adversaire manquait son coup à une seconde prés. Tu te retournais, le regard sombre. Est ce que tu lui en devais une au brun? Bien sur. Il t'avait tout de même, aidé malgré la compétition. "On avait parlé de Hunger Games il me semble !" Tu fais référence à votre discussion quelques semaines plus tôt, à croire que vous étiez véritablement la dedans. Mais dans un espace clos. Tu savais que tu ne pouvais pas lancer un quelconque sortilège sous peine de vous retrouver tous, dans un piteux état. Ton corps avançait de manière déterminé comme si tu ne contrôlais même plus ton corps, l'adrénaline était grimpé en flèche et tu sentais ton cœur battre à tout rompre dans ta poitrine. Ils attendaient tous du spectacle non? Ils étaient le cul assis sur des gradins pour cela, tu allais les contenter. Tout d'abord faire reculer ton ennemi le plus proche, celui qui avait voulu te mettre hors jeu. D'un coup de pied magistral tu le faisais reculer de plusieurs mètres. Léger regard pour le brun alors que tes mains s'ouvrait devant toi. " Hestia, déesse du feu sacré. Accorde moi ta sévérité. Mes ennemis doivent tomber, permets moi de faire danser un brasier dont la puissance ne pourras être égalé." Tu murmures ses mots, rapidement, comme coincé entre tes lèvres. La fureur des flammes est déja en toi depuis que tu es monté sur cette scéne. Jamais tu ne t'es permis de demandé à la déesse elle même de te venir en aide. Mais tu t'es promis de ne pas te brider, juste pour aujourd'hui. Tu regardes un instant vers le ciel pour appuyer ta concentration et le sort que tu canalises, toi le danseur de flamme, le feu sacré viens se créer autour de toi, comme un feu protecteur pour commencer. Tu restes concentrer, le regard aussi lumineux que le feu ardent qui se créer dans ce dôme ou vous êtes tous prisonnier en cet instant.

Tu tends tes mains qui étaient paumes vers le ciel en direction de tes ennemis. Tu n'as jamais sentit puissance pareille entre toi, c'est grisant cette chaleur, cette fureur de vivre. Tu peux ressentir tellement de choses à travers ses flammes que l'on t'accorde. Elles sont ta chaleur, ton foyer le plus précieux. Et sans prévenir tes flammes sont lancées, comme des chiens de l'enfer qui courent rejoindre le maître des enfers. Elles obéissent à ton volonté seule. Détruire tes ennemis. Et se déchaîne pour mettre à tes terres. Non pas trois, mais deux personnes. Parce que ce que tu n'avais pas prévu dans ta formulation c'est qu'il y à une personne que tu ne considérais pas comme un ennemi. Lysandre. Le souffle rapide, il à simplement été mis à terre par le souffle de tes flammes qui reviennent prés de toi, t'entourant de nouveau avant de s'évanouir lentement dans quelques crépitements. Même le dôme avait légèrement bougé, l'énergie magique qui en découlait était moins stable qu'auparavant. Tu poses ton regard sur Lys alors que tu lui marmonnes. "Fais disparaître ce dôme et on seras quitte pour cette épreuve. Je voudrais pas cramer ton visage."

et le danseur de flamme, dansa. seven venait de faire appel à la déesse sous son visage d'hestia, déesse du feu sacré et du foyer. tu n'eus pas le temps de te délecter de ce délicieux balai enflammé, que ce spectaculaire brasier te souffla net sans pour autant te brûler, seule la chaleur sur ton visage t'assura de la force alors laquelle ce sortilège offensif avait frappé vos ennemis. Tes yeux se posèrent inévitablement sur le dôme invisible dont la puissante énergie avait évité que l'assemblée ne soit atteinte d'une quelconque manière par les flammes de ton cousin. " Ce sont des cristaux de roche ensorcelés qui maintiennent le dôme, seven. Pour le faire disparaître, il faut s'appliquer à faire ce qu'ils attendent de nous.. " sur ces paroles tu te relevas, te tenant droit et puissant, poings serrés et tête levée vers le ciel. " Alors tâchons de finir ça au plus vite. " te saisissant de ton athamé toujours soigneusement rangé dans ton jeans, tu t'entailles d'un geste vif et sans hésitation la paume de la main, faisant coulé sur le sol et un peu aussi le long de ton bras, un fin filet de sang provenant de ton poing serré.

" par l'appel de ce sang versé, qu'hécate soit ici invoquée. " concentré sur ton rituel, tu t'apprêtais à saigner tes adversaires qui doucement se relevèrent à leur tour. Ayant compris que vous n'étiez pas décidé à vous entre-tuer tout de suite, seven et toi. Ils décidèrent visiblement de s'unir aussi pour vous mettre au tapis. Un flux d'air persistant et puissant se dessina doucement autour d'eux deux, l'un semblant être un sorcier de l'air, tandis qu'ils unissaient leurs mains pour psalmodié une quelconque incantation qui ne parvenait pas encore jusqu'à tes oreilles. Le barrage de vent dans lequel ils s'étaient réfugiés semblait ainsi les protéger à présent de toutes attaques directe. tu continuas donc ton rituel : " deam veniet ad me. " tu tâchas de resté concentré, ignorant bien ce que seven pouvait être entrain de faire ou dire à cet instant, tu tâchais de garder fermé ton troisième oeil qui semblait disposé à s'ouvrir de nouveau. " que s'écoule le sang des méats de ces manants. sanguis inundatio. " et aussitôt avais-tu achevé ces mots que tu réussis à percevoir à travers la barrière venteuse, que tes adversaires se mirent à saigner des yeux, des oreilles et de chacun des orifices de leur corps. mais pour que l'effet de ce sortilège dure suffisamment pour les mettre hors d'état de nuire, il te fallait resté concentré. seulement ta garde se baissa et ton troisième oeil s'ouvrit pour t'infliger la désagréable vision de seven, montant sur le trône de la congrégation, tandis qu'à ses pieds famille et amis gisaient dans une sempiternelle mare de sang. secouant la tête, tu effaças de ton esprit cette vision, redoublant d'effort pour amplifier l'impacte de ton sortilège sur tes ennemis, répétant ces vers de rappel pour ton sortilège : " deam veniet ad me. sanguis inundatio ! " et bientôt tu compris ce que tes adversaires étaient entrain de faire, protégés dans leur sasse aérien. une douleur lancinante s'insinuant dans ta boîte crânienne. ils étaient entrain d'essayer de vous provoquer un anévrisme cérébrale. comme si le maintient de ton sortilège n'était pas assez éprouvant, tu luttais donc à présent également contre cette attaque à distance.

Il fallait faire ce qu'ils attendaient d'eux. Tu hocha la tête en direction du brun. Après tout il avait raison, vous n'étiez pas la pour faire les rigolos, vous étiez la pour un poste en tant que représentant à la congrégation et il fallait faire ses preuves. Tu te mordais légèrement la lèvre, inconsciemment. Tu n'avais jamais voulu pousser ta magie à son maximum, parce que tu savais à quel point le feu pouvait se retourner contre toi. Même si tu avais réussis à l'apprivoiser, le feu ne se dompte pas, jamais, pas complètement. Même ton regard clair ne s'était pas posé une nouvelle fois sur les gens présent, tu pouvais sentir le regard de ta génitrice, ce regard lourd, toi l'enfant de ses péchés. Tu te devais d'essayer de renverser la balance. Toi qui avait eu l'insolente chance d'être un sorcier de premier ordre. Rapidement tu te concentrais de nouveau sur la scéne actuelle, parce que vos ennemis ne tardaient pas à répliquer. Et tu savais que Lysandre avait de quoi les terrasser. Sous ses airs doux et subtil, il pouvait être particulièrement cuisant et inventif. T'esquissais un sourire en le voyant avec son athamé. Vos ennemis étaient entrain de saigner, pourtant pour avoir un impact cuisant, il devait réussir à tenir et cela allait être compliqué. D'un coup tu grimaçais, une douleur aiguë dans ta tête, tu portais un instant ta main sur ta tête. Fronçant les sourcils. Ils voulaient jouer. Sauf que le vent ne te faisait pas peur, il ne serait jamais aussi violent que tes flammes. Tu te rapprochais de Lysandre, position offensive autant dans tes yeux que dans le langage de ton corps. Seven, concentre toi. Ne t'occupe plus des gens autour. C'est Lysandre et toi, contre tes ennemis. Fais le vide dans ton esprit. Concentre toi sur un objectif. Terrasser ses petits insolents. Ils ne sont rien face à vous.

Toujours à ses côtés, tu portais ton pouce à tes dents pour le mordre violemment, dans un craquement sinistre, pourtant tu ne cilles pas. Dansez mes chères flammes. Le vent n'est rien face à vous. Et tu fais des grands gestes avec tes mains, comme si tu dansais et les flammes viennent s'insinuer dans le sasse aérien ou ils essayent de se protéger mais très vite cela vas devenir la prison responsable de leurs faiblesses. Tu serres les dents, les traits de ton visage crispé. La fureur du feu ne pardonne pas et ne se laisse pas avoir par le vent. Si il est bien maîtrisé, si il est suffisamment combatif. Lorsque tu sens que vent puissant commencent à faiblir à cause de tes flammes cuisantes. Tu glisses ta main dans la poche de Lys et tu attrapes son athamé pour t'entailler à ton tour la paume de la main, d'un geste net, vif avant d'attraper sa main pour cette fois venir lui porter secours dans sa magie et combiner ton énergie à la sienne pour maintenir le sort d'Hécate et venir enfin à bout de vos ennemis. Le sang qui s'écoulent de leurs orifices viendras à bout de leurs énergies vitales. Ton cœur bat à tout rompre dans ta poitrine, tu as le souffle court, c'est sûrement la première fois que tu fais autant appel à ta magie, et tu le sens dans tout corps. Tes mains sont brûlantes et même Lysandre pourrait aisément le ressentir. Tu as l'impression de bouillonner de l'intérieur pourtant sur ton visage on ne peux rien lire, tu es de marbre, les apparences doivent êtres maintenues en toutes circonstances.

râle d'extase, soupire de soulagement lorsque seven intervint à son tour de nouveau. faisant de leur vent protecteur, leur tombeau de flammes. vos adversaires utilisaient bien plus d'énergie que vous, pour se protéger, pour vous attaquer et pour tenter de parer le sortilège d'hécate à distance. mais lorsque ton cousin s'approcha de toi pour unir ses forces aux tiennes, tu fût pris soudainement d'un regain d'énergie. puisant ta force dans la sienne et implorant une nouvelle fois de toutes tes forces, la déesse hécate de te venir en aide. " deam. veniet ad me. sanguis. inundatio ! " prenant cette fois-ci le temps de bien peser chaque mot de cette locution de rappel, comme pour souligner le coup de grâce que vous veniez de leur infliger.

le feu se dissipa, le sang cessa de couler. vos adversaires, à terre furent rapidement emmenés par des sorciers guérisseurs du coven. ta vision, était trouble. un sifflement dans tes oreilles t'empêchait de percevoir nettement les sons t'entourant, comme si dans le brouhaha stupéfait de la foule, tu te trouvais dans une petite bulle hermétique. protégé du monde. mais tu ne restas pas longtemps dans cette état, bien qu'épuisé tu retournas te placer avec ton cousin, au centre de la scène de l'hémicycle. faisant place face aux trois représentants de la congrégation. gideon prit la parole. tu l'entendis d'abord de loin, puis le sifflement dans tes oreilles se dispersant, tu finis par l'entendre plus nettement.

" Je tiens à féliciter chaleureusement nos deux gagnants de la première épreuve. "

derrière lui, l'assemblée semblait s'agiter. il se tournis alors vers les gradins pour s'adresser aux sorciers du monde entier qui avaient fait le déplacement pour assister à ce déroutant événement.

" mes soeurs, mes frères. ne vous agitez pas ainsi. je sais que cette façon de faire est peu conventionnelle, que les sorciers ne doivent en aucun cas s'infliger de tels sévices. mais les circonstances sont toutes particulières aujourd'hui. c'est pour choisir, le plus digne des remplaçants que je souhaite procéder ainsi, tel est mon droit le plus strict. "

l'agitation sembla diminuer un peu lorsque gideon prononça ces mots, bien que quelques sorciers avaient tout de même décidés de quitter l'hémicycle. considérant cette affrontement comme barbare et inutile. violant par la même occasion, le plus précieux tabou des sorciers. utiliser la sorcellerie contre ses semblables.

" Bien. maintenant que nous avons nos deux champions, nous allons pouvoir procéder à la dernière épreuve ayant pour but de départager ces deux jeunes gens, sans plus attendre. en effet, un représentant à la congrégation doit pouvoir tenir la distance, il est donc préférable que nous n'attendions pas que vous puissiez récupérer de cette première épreuve. "

cette annonce te fit l'effet d'une bombe. un coup de sang s'emparant de ton corps tout entier, tandis que ton âme se vida dans l'instant. tu étais épuisé par cette première épreuve. bien plus que ton cousin, tu pouvais le sentir. et une voix féminine, à peine audible murmura à ton cœur autant qu'à ton âme. te rappelant ce que tu étais censé faire, le but et l'issu de tout ceci. ce que tu devais éviter, impérativement. et tout te revint alors en mémoire, l'alternative que tu avais préparé, ton plan que tu devais exécuté si seven risquait bel et bien, au dernière moment, de monté sur le trône de la congrégation. tu avais tout bien ficelé, mais tu espérais ne pas avoir à l'utiliser.

" Monsieur Brown, si je peux me permettre de vous interrompre. " un silence aussi perturbant que parfait se fit alors entendre. l'assemblée en haleine, les représentants à la fois surpris et outré d'un tel affront. tu ressentais encore en toi, les séquelles de l'épreuve que vous veniez de traverser. mais d'un geste à la fois hautain et curieux, gideon de pria de parler " Je ne pense pas qu'il soit utile de disputer la dernière épreuve. " a nouveau, chahuts et agitations résonnèrent dans l’hémicycle.

" Tiens donc, et pourquoi cela monsieur rosier. " tu tâchais d'ignorer le monde autour de toi. ton cousin, à moins de cinquante centimètre sur ta gauche, posant sur toi son regard pesant.

" J'ai en ma possession plusieurs éléments qui attestent que la nomination de mon cousin Seven au poste de représentant à la congrégation serait une erreur qui pourrait s'avérer aussi grotesque que fatale pour le but que nous poursuivons tous : la survie de nos espèces. Des éléments qui, s'ils venaient à être découverts après la nomination de mon cousin, pourraient gravement entacher la crédibilité de notre espèce toute entière aux yeux des vampires et des démons. " tu t'adressais à la fois à l'assemblée, autant qu'aux représentant. tu t'avança d'un pas comme pour rendre supportable la présence des énergies qui s'émanaient de seven. un seven, que tu ne pouvais te résoudre à regarder. sous peine d'éclater en sanglot. d'ailleurs, tu ne pouvais expliquer comment tu parvenais encore à aligner de phrase, sans bégayer. tes jambes parvenant à peine encore à te porter. non pas du fait de la fatigue physique, mais de l'effroyable sentiment d'être un traître de la pire espèce.


" La congrégation incarne le pacte, et l'un des commandements fondamentaux du pacte est le rejet pur et simple de la procréation inter-espèce. Je tiens ici une lettre, écrite de la main de ma tante où elle annonce à son amant démon, la naissance prochaine de leur enfant. Seven. " résolument, tu t'avanças vers les représentants pour leur tendre le fameux papier, en bon judas que tu es. et ton cœur qui avait déjà pourtant arrêté de battre depuis le début de ton one man show, se serra d'avantage à l'idée d'impliquer ta tante. Cette seconde mère, celle qui t'a hébergé et nourrit pendant tes années d'études à londres.

" Mon cousin est né de l'illicite union entre une sorcière et un démon. De ce fait, il bafoue par le simple fait de sa naissance, l'une des lois sacrées du pacte. " pas un mot, pas un son ne parvient jusqu'à tes oreilles. L'assemblée est maintenue en haleine, pendu à tes lèvres. Comme si chaque personne présente attendait que tu veuilles bien lui asséner le coup de grâce. cette scène dont tu étais pourtant l'auteur, ne te semblait ni plus ni moins qu'un mauvais film d'horreur. un effroyable cauchemar. Tu aurais pu t'en passer, mais tu ne pouvais en aucun cas laisser ta prophétie se réaliser. trop affreuse, trop ignoble. seven n'y survivrait pas, il serait anéantis par le poids de sa culpabilité. et quant au reste du monde et bien.. il serait anéanti, tout court.

Tu es bien placé pour savoir que lorsque l'univers choisis une voie, il ne faut pas lésiner sur les moyens pour contrer ses plans. tu déglutis, difficilement. voulant prendre une bref inspiration qui se transforma en un avalement d'air de façon saccadée, comme un sanglot refoulé. un nœud dans la gorge que tu tentas d'avaler. mais ta voix, que tu ne supportais déjà plus à force d'entendre tes propres ignominies à l'égard de ton cousin. cette voix, elle résonna à nouveau dans cet hémicycle, tel un tenor s'apprêtant à chanter son plus beau solo. " Et si, malgré cette révélation certain d'entre vous venaient toujours à considérer comme acceptable la candidature de mon cousin au poste de représentant, j'ai pris la liberté de faire venir jusqu'ici un témoin dont le récit vous fera très certainement changer d'avis, définitivement. "

timidement, une femme qui attendait prêt de l'entrée en haut des gradin, entra au sein de l'hémicycle. Tu aurais pu la reconnaître entre mille, ces cheveux blonds. Cet air hébété fixé sur son visage. Cette jeune femme, vous l'avez sauvé ensemble d'un groupe de vampires quelques semaines auparavant. Tu ne doutes pas un instant que Seven avait probablement oublié jusqu'à son existence même tant cette intervention avait dû être d'un banal pour lui, mais pas toi. comme une condamnée à mort, elle descendit les gradins pour venir sur scène vous rejoindre.

" Mademoiselle, jeanne chamberlin c'est bien ça ? " la jeune femme acquiesça d'un signe de la tête. " n'ayez crainte, aucun mal ne vous sera fait ici. reconnaissez-vous cet homme, mademoiselle ? " que tu demandas à la jeune femme en désignant du doigt ton cousin, toujours en prenant bien la peine d'éviter soigneusement son regard.

" Oui, il m'a sauvé la vie. "  pointe douloureuse dans la poitrine. tu avais pris soin d’altérer la mémoire de la jeune femme afin qu'elle soit persuadée que ses souvenirs modifiés, soient l'incarnation même de la plus stricte des vérités. ainsi, si un contrôle devait être effectué en sondant son esprit par un confrère, ton petit stratagème ne pourrait être démasqué.

" pouvez nous nous expliquer en quoi, cet homme que vous reconnaissez, vous a t'il sauvé la vie, jeanne ? " ta voix se voulait douce et chaleureuse pour mettre en confiance la jeune femme. bien que, conditionnée par tes soins. cela était fort inutile. " c'est un héros. un soir alors que je rentrais du travail, des hommes étranges m'ont attaqué au détour d'une ruelle. ils m'ont à plusieurs reprises, mordue jusqu'au sang. ils ont également tenté.. d'abuser de moi. heureusement, cet homme que je ne remercierais jamais assez, est intervenu. par je ne sais quel miracle divin, il a brûlé mes assaillants.. de l'intérieur ! j'ignore comment c'est possible, mais sans même les toucher. ils se sont tous pliés de douleur.. c'était tout simplement prodigieux ! puis lorsque je me suis enfuit, quelques minutes après.. j'ai aperçu un brasier, des flammes qui dansaient dans cette ruelle. c'était le travail d'un ange, ni plus ni moins.. " posant ta main sur son épaule, tu lui suggéras de s'arrêter ici. " Merci pour votre témoignage, jeanne. ce sera tout. et tam dulcis somno somnia. puis venant immédiatement poser ton autre main sur son front, tu l'empêchas de s’effondrer sur le sol tandis que les yeux révulsés, elle tomba dans un profond sommeil forcé.

" Voilà ce que j'avais besoin de vous informer, par soucis de conscience. maintenant, représentant brown. je m'en remet à votre jugement, et décision. " inclinant respectueusement la tête, tu déposas en douceur la jeune femme sur le sol.

tous les yeux furent alors tournés sur gideon. y compris ses deux comparses, également représentants à la congrégation qui se tenaient respectivement à sa droite et à sa gauche. " Bien. voilà des nouvelles bien surprenantes, et ô combien contrariantes ; mais passons. le sens du sacrifice et la dévotion à la cause que nous poursuivons sont mes plus grandes attentes quant aux caractéristiques que je souhaite retrouver chez le sorcier qui me succédera. Ainsi je vous legs officiellement ma place : Lysandre Rosier. Vous êtes dès à présent représentant des sorciers à la congrégation, soyez en digne. Et que vos actes soient toujours à l'image de ceux que vous venez de prouver devant nous tous aujourd'hui. Peu de sorcier auraient eu la trempe de condamner ainsi sa propre famille. " 

une pointe d’amertume dans ces dires, comme un reproche. Ajoutant ainsi une couche supplémentaire au poids que tu venais toi-même de placer sur tes épaules. Tantôt le traître à ta famille, tantôt le fidèle servant dévoué à ton espèce. Paradoxe incroyable quant on sait que chez les sorciers, l'espèce tout entière et le coven représente la famille et inversement.



L'un des deux autres représentants se leva, comme si en te nommant ainsi gideon venait de perdre instantanément toute légitimité à s'exprimer en tant que représentant de l'autorité. il s'agissait d'un homme d'une quarantaine d'années suivit d'une femme noire jusqu'à présent assise à ses côtés, l'autre représentante des sorciers. " Quelles sanctions proposez vous pour les charges retenues, représentant rosier. Nous pouvons régler cela en interne, entre sorciers. Inutile que les autres représentants soient informés de cette légère.. contrariété. " tes jambes manquèrent de te lâcher, toute l'attention était à nouveau sur toi, tu savais que tu ne pouvais te louper. Il s'agissait là de ta première action en tant que représentant, tu serais éternellement jugé sur celle-ci. Tu ne pouvais pas faiblir. et le ton de ton nouveau collègue était très clair : il te jugeait, te mettait à l'épreuve.

" Sachant que mon cousin poursuivait un but des plus louables en voulant secourir cette humaine et qu'aucune conséquence dramatique ne découlera finalement de cette action. Je propose une mise à pied de trois mois dans sa fonction d'agent au sein de la brigade, suivit d'une mise à l'épreuve de six mois durant lesquels il ne devra commettre aucun impair dans sa fonction au risque d'être démit de ses fonctions. " tu n'aurais même pas pu expliquer par quel miracle ou enchantement tu parvins à prononcer ces mots sans bégayer, mais la suite s'annonça plus horrible encore.

" Et bien, cela aurait été recevable s'il s'agissait là de la seule charge retenue à son encontre.. " le représentant au sourire sadique marqua une pause, avant de continuer d'un air à glacer le sang du plus impitoyable des tueurs en série " Ce que nous voulons surtout savoir, c'est les sanctions qui seront appliquées concernant .. sa nature blasphématoire. " une boule se noua dans ta gorge tandis que tu restas sans voix une demi-seconde.

" Seven ne peut-être tenu responsable de sa propre naissance ! " que tu t'emportas, bien que cela ne fût pas d'une implacable évidence à l'intonation de ta voix, mais rapidement tu enchaînas : " Cette faute incombe à ses géniteurs. " prenant grand soin de fixer l'assemblée sans croiser le regard de ta tante, ou de ton cousin : tu continuas. " Je propose que ma tante soit emprisonnée dans les geôles de la tour blanche jusqu'à ce que le démon qui l'a mise enceinte soit retrouvé, entendu puis jugé par la congrégation. Concernant Seven, je pense que le fardeau de porter en lui un sang impur et ce contre sa volonté, ainsi que le fait de voir s'envoler son rêve d'intégrer les hautes sphères de congrégation sont des punitions suffisantes concernant sa nature de créature hybride. Son sang pourrait nous être utile pour en découvrir d'avantage sur notre espèce, et ses origines. " une moue approbatrice de la part de ton nouveau collègue après un silence général qui te sembla durer des siècles. et maintenant, quelle tournure allait prendre ces événements ?

sourire légèrement triomphant lorsque tu vois tes deux ennemis à terre. léger regard envers ton cousin, tu te reprends rapidement en reprenant un visage de façade lorsque tu te replaces sur le devant de la scène en sa compagnie. a présent vous deviez être départagé et tu ressentais maintenant une légère nervosité en toi. certains sorciers présent s'agitent et toi tu observes calmement vos deux anciens adversaires qui se font sortir en urgence par des guérisseurs de votre coven. ton regard se détourne pour porter de nouveau attention sur gideon brown qui s'annonce à vous. tu es légèrement fatigué mais rien qui ne permettras d'entacher ta détermination, tu pourrais largement continuer, tu te sens d'attaque. Et rien ne te laissait présager ce qui allait se passer dans quelques minutes, l'optique de victoire ne pouvait t'échapper, ton esprit ne te laissait percevoir que la victoire.

Pourtant la voix de Lysandre s'élève. Léger froncement de sourcil? Qu'est ce qu'il essaye de faire ? Peut être qu'il vas juste abandonner et te laisser la place. La pensée traverse ton esprit juste un instant et s'échappe aussitôt. Non, tu sens la lourdeur dans l'instant et ton instinct s'éveille au fur et à mesure de ses paroles comme pour t'alarmer que tu ne vas pas du tout aimer la suite. Ton regard translucide se pose sur lui, essayant de comprendre et déchiffrer ce qui est entrain de se passer, pas un seul instant le brun ne croise le regard que tu lui lances. Tu es dans l'incompréhension totale. Il essaye de te décrédibiliser et tu te redresses davantage, aucun reproche à ton actif, aucun doute. Le jeune Rosier dis avoir des preuves et ton corps entier se tends lorsque ses mots parviennent à tes oreilles. Un amant démon? Tu serais le fruit de l'union d'un démon et d'une sorcière? Tu as l'impression de faire une chute libre du haut d'un immeuble. Tu savais que tu n'étais pas forcément un enfant de l'amour mais l'enfant d'un démon. Pendant un instant, ton visage affiche la stupeur. Et dans la minute d'après tu fais alors un lien que tu ne pensais jamais faire. Et tu retiens ta colère. Comment Lysandre est en mesure de savoir des choses comme ça Seven? Pourquoi ? Parce qu'il y à plusieurs semaines chez toi, il a utilisé son don pour voir ton avenir. Si suivant ses dires, il n'as rien vu. Tu sais à présent que c'est un mensonge. Et tu es perdu entre des pensées toutes plus haineuses les unes que les autres. Le judas, il vient de te trahir de la pire des manières devant votre peuple et devant le poste que tu as toujours visé.

La suite te parait floue, ton regard semble brouillé par la colère qui monte en toi et un nouveau goût dans la bouche, celui de l'amertume, de la trahison. Quelque chose que tu ne connaissais pas. Tu sens ton corps entier rentrer en contradiction avec ton esprit. Le feu brûle en toi et tu pourrais abattre Lysandre sans sourciller si tu n'étais pas bloqué sur place. Tes jambes ne bougent pas et ton esprit semble se perdre dans ses pensées et ses ressentiments. Les minutes qui s'écoulent te paraissent être une éternité sans nom. Tout les regards pleins de jugement posé sur toi. Tu savais que tu étais le fruit des péchés de ta mère. Parce que Seven n'est pas un nom des plus communs mais à ce point la, c'est assourdissant. L'enfant des péchés. Tu pourrais en rire en cet instant mais ton visage est lisse, aucunes émotions ne peut se lire sur tes traits fins. Rire ou en pleurer. Il te condamne sur la place publique pour te voler ta place et te retirer définitivement comme candidat. Même ta magie semble se réchauffer et réagir pour toi mais tu restes les mains dans le dos. Les poings fermement serré, tu te refuses à faire usage de ta magie alors que pourtant tu en brûle d'envie de lui faire payer ce qu'il est entrain de te faire. Nouvelle scéne qui se déroule lorsqu'une jeune femme déboule et la tu ne peux t'empêcher d'esquisser un sourire sur le coin de ton visage alors que tu murmures un "Sombre fils de pute." qui seras complétement entendu. La fameuse jeune femme de son sauvetage face aux vampires tu t'en souviens parfaitement maintenant que ta mémoire est rafraîchie et Lysandre en fin stratège à refermer ses crocs sur toi sans que tu ne te doutes de rien. Tu dois avouer Seven que c'est magistral.

Le travail de ses dernières années pars en fumée lorsque gideon prononce son verdict en faveur de ton cousin. Tu es reconnu comme un pestiféré, eux qui prônent un interdit envers le mélange inter-espèces. Tout comme toi d'ailleurs, pourtant tu es de ses gens la maintenant. Et tu ne sais comment l'appréhender. Nature blasphématoire, ses mots te laissent de nouveau un sourire amer sur le visage. Ton regard est figé sur un point dans le vide, tu ne perds pas la face, tu restes le visage sans expression jusqu'à que tu entendes qu'ils parlent de sanction et que le nouveau représentant Lysandre doit s'exprimer à ce sujet. Ton regard s'assombris et tu t'apprêtes à aller le tuer lorsque que de sa bouche maudite, il ose parler de ta mère. Ta bouche s'ouvre pour t'exprimer mais tu te retrouves sans voix, figé au sol par une force invisible. Ta mère vas finir en prison et tu as envie de hurler pourtant tu te retrouves cloué sans pouvoir rien faire. Ce traître ose s'exprimer alors que toi tu sais la vérité depuis ton enfance. "Seven, silence. Calme toi immédiatement. Ils vont m'emmener d'ici peu alors nous avons peu de temps." La voix qui viens s'insinuer dans ta tête est celle de ta mère, tout comme sa magie qui te cloue au sol et qui t'empêche de faire une grosse bêtise. "J'ai commis des erreurs et tu ne dois pas en faire en t'exprimant ici et maintenant. Garde le silence, tiens la promesse que tu m'as faite." Tes yeux se ferment un court instant, tu ne veux pas perdre la face. "Je sais que ça dois être dur maintenant de vivre ça mais tu dois relever la tête maintenant et rester fier. Je suis fière de toi mon cœur." La voix s'éteint et tu récupères pleinement tes mouvements. Ton cœur bats à tout rompre dans ta poitrine et tu relèves les yeux en sa direction, ta gorge est noué. Maintenant c'est ton travail qu'il te retire. Tu restes silencieux, de marbre. Si il croit juste un instant que ton sang seras la propriété de recherche, il se fourre le doigt dans l'oeil. Qu'ils essayent juste de t'approcher. Tu sais réellement ce qu'il se passe parfois en tant que milicien et tu n'en seras jamais l'objet. Tu salues gideon d'un léger hochement de tête avant d'enfin récupérer ton esprit et de t'avancer dépassant Lysandre sans lui lancer un regard. Tu quittes la scène et l'endroit tout court. L'air hautain collé sur ton visage, le même que d'habitude et tu restes fier, le regard droit alors qu'en toi, c'est le brasier, menaçant, colérique, indomptable.

Quelques minutes après d'une marche rapide, tu es chez toi et enfin tu laisses tes ressentis éclater, un hurlement dépasse enfin la barrière de tes lèvres, celui que tu retiens difficilement depuis tout à l'heure et tout ce qui est à proximité de toi et détruit. Presque tout ton appartement. Comment Lysandre à pu oser te faire quelque chose comme ça. Vous avez vécu ensemble et vous ne vous êtes jamais quittés depuis toutes ses années. Tu ne comprends pas, tu ne peux même pas l'imaginer et ça te rends complétement fou. En à peine quelques mots, il vient de retourner ta vie. T'enlever ce que tu as de plus précieux. Et la place que tu convoites depuis tes années viens de t'être prise, juste sous ton nez. De la pire des manières, dans la trahison, dans la fourberie et c'est quelque chose qui te rends fou. A terre dans ton appartement en miettes, tu t'assois enfin, essaye de récupérer ton souffle qui s'est emballé comme jamais auparavant. Tu regardes la paume de ta main encore entaché de ton sang et celui de ton cousin, de ce judas qui tu aurais pu tuer sans une once de culpabilité devant tout le monde.

Pourtant, tu restes silencieux quelques secondes, observant la paume de ta main avant de la serrer violemment à t'en péter les phalanges avant de te lever pour attraper des bougies que tu places autour de toi avant de les allumer. Tu attrapes des petits pochons pour étaler autour de toi, de la poudre de verveine et tu allumes de l'encens de cèdre avant de te rasseoir au sol. Prenant une grande inspiration pour essayer de faire le vide dans ton esprit. Chose terriblement compliqué. Assis sur le genoux, tes mains posées sur tes cuisses, tes yeux se ferment longuement alors que tu prononces alors. "Abel, entends mes paroles. Tu as été trahis par ton frère Caïn et en ce jour je te lance un appel." Tu attrapes ton propre athamé et entaille ta main encore vierge de toute coupure pour l'entailler rapidement et de joindre tes mains en reprenant tes murmures. "Goûte le sang de celui qui m'as trahis. Goûte ce sang semblable au mien. Ressens la trahison. Nous n'étions pas destinés à nous entre-tuer tout comme toi et Caïn. Venge moi, maudis sa personne jusqu'à que je sois en paix. Je t'en pris Abel, entends ma supplication. Entends ma peine, ma colère et mon amertume. Aide moi." Tu laisses enfin ta peine s'exprimer et quelques larmes roulent sur tes joues que tu essuies tout de suite d'un revers rageur. Une lueur rougeâtre semble émaner de tes mains et drainer ton énergie, tu fermes les yeux. Repensent à tout ce qui viens de se passer et tu sais que si ton énergie magique se vide ainsi c'est parce que Abel t'as entendu. Tu rouvres lentement les yeux, prenant une grande bouffée d’oxygène comme si tu sortais de quelques minutes la tête sous l'eau. Doucement ton corps se relève, légèrement chancelant, ce sortilège t'as demandé bien plus d'énergie que ce que tu pensais. Un sac retrouvé ou tu balances tes affaires les plus précieuses. Quelques habits et ton nécessaire de magie. Prenant bien soin de retirer toute trace du moindre sortilège et tu sors de ton chez toi. Tu sais que tu n'y reviendras pas. Tu as trois mois de suspension, il ne te retrouverais pas et il souffrirait chaque jour. Tu t'en étais fais la promesse et tu ne comptais pas y déroger. Ton corps se volatilise dans la nuit brumeuse de Londres, tu t'échappes le colère au ventre et la peine au cœur.